Angélique Bernard

L’attrait du Yukon

L’une de mes plus grandes réalisations a été la présentation de la pièce de théâtre Les Belles-Sœurs de Michel Tremblay en 1998.

Issue d’une famille multiculturelle (père québécois, mère italienne), j’ai toujours été attirée par les cultures et les endroits différents. En cinquième année, un explorateur est venu présenter son expédition en Alaska, en traversant le Nord-du-Québec, les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon. Cela m’avait fascinée. Quand l’occasion s’est présentée de venir faire un stage au Yukon en traduction au Bureau des services en français avec l’Université Concordia, j’ai tout de suite accepté. Il faut dire que ça ne se pressait pas à la porte!

Arrivée à Whitehorse en janvier 1995 par un -38 °C, j’ai été saisie par la beauté et l’immensité des lieux. Je me suis immédiatement engagée au sein de la francophonie, un engagement qui se poursuit toujours. Je suis devenue présidente de l’Association franco-yukonnaise en novembre 2010. C’est aussi à Whitehorse où j’ai rencontré Dave, l’homme de ma vie. Il était venu au Yukon pour y travailler pendant un an.

De 1996 à 2001, j’ai été l’agente de développement des EssentiElles. L’une de mes plus grandes réalisations a été la présentation de la pièce de théâtre Les Belles-Sœurs de Michel Tremblay en 1998. Ça a été un beau projet rassembleur où quinze femmes se sont partagé la scène. Environ la moitié n’était jamais monté sur scène. Ce fut une incroyable aventure de partage, de découverte et de fous rires. Un succès retentissant.

En 2000, j’ai lancé mon entreprise de traduction à la maison. Cela me laisse la liberté de bien gagner ma vie et de voyager. Dave et moi avons visité l’est des États-Unis, 23 villes en Europe en deux mois et demi, la Californie, Hawaï. En 2002, nous sommes partis un an en Australie et en Nouvelle-Zélande. Grâce aux nouvelles technologies, j’ai pu continuer à travailler à des contrats et à les retourner par Internet.

Maintenant, nos deux garçons, Sébastien (8 ans) et Samuel (6 ans) partagent notre goût des voyages. Ils grandissent et s’épanouissent dans un milieu bilingue où ils sont fiers de parler en français et de participer aux activités de la communauté francophone.