Sylvie Geoffroy

La francophonie fait partie intégrante de la famille

La francophonie au travers de tout cela, eh bien! elle  fait partie intégrante de la famille, sans aucun doute.

Un rêve, une action, ou une direction, les éléments s’accordent, l’esprit devient clair, un chemin s’ouvre. Des instants de clarté avec des éléments et des personnages qui ouvrent un chemin dans lequel je m’engage sans savoir où il mène, mais en toute confiance. Et des moments dans le brouillard, obstruction par la pollution émotionnelle — souffrance — production de souffrance autour, possibilités de clairvoyance dans des moments les plus inattendus, c’est magique.

C’est un résumé de ma vie à date, un travail continu pour avoir un esprit aussi clair que le ciel bleu du Yukon.

Clairvoyance pour prendre conscience de ma vocation de thérapeute, en préparant une sauce à spaghetti dans un chalet à Chamonix en présence de profs de sport et d’un anesthésiste. Pas de question, c’est cela, je modifie mon parcours professionnel.

Cinq ans plus tard, un rêve sur le Canada, j’achète mon billet d’avion et je pars sans planifier rien sinon la date de retour — obligation douanière. Découverte de nouvelles cultures, aller où le vent me pousse sans attente — juste vivre et rencontrer du monde. Des jonquilles en fleur à l’Ouest, je traverse le Canada; un beau parc dans le Nord, je monte au Yukon. Besoin d’un copilote, il reste avec moi au Yukon et devient le père de mes enfants. Il part pour une autre vie dans le Sud; inattendu pour la conscience, brouillard émotionnel, obscuration, illusion — connu quelque part sans aucun doute. Construction d’une nouvelle harmonie familiale dans une autre maison, épanouissement de chacun — petits et grands chaos au travers d’une stabilité émotionnelle grandissante —, un épanouissement contagieux, une joie interne qui persiste aux tempêtes et ouragans.

La francophonie au travers de tout cela, eh bien! elle fait partie intégrante de la famille, sans aucun doute. Par chance, il y avait une garderie et une école francophones, cela rend les choses plus faciles.

Les enfants ont choisi de finir le secondaire dans l’école anglophone, communauté dont ils font également partie et ils continuent leurs études et carrières en anglais. Ils passent d’une langue à l’autre sans problème. Dans leur cœur, ils parlent français.

Je travaille dans les deux langues et aimerais avoir un dictionnaire anglophone dans mon cerveau pour pouvoir m’exprimer avec autant de fluidité qu’en français. Je n’ai pas la chance d’être née dans un milieu bilingue, mais je fais avec et les gens qui travaillent avec moi aussi.